Pas de titre, pas de vice
"Ôh petit enfant, grandit et garde tes yeux grands ouverts; sinon tu ne verras point d'étoile dans les cieux où nait parfois la sagesse."
"Ôh petit enfant, grandit et garde tes yeux grands ouverts; sinon tu ne verras point d'étoile dans les cieux où nait parfois la sagesse."
Je découvre où mène ces routes
Que si souvent tu parcours;
Ces routes où la poussière se fait compagne,
Et là au croisement, attendant le doute,
Les yeux fermés par quelque amour,
Tout se détourne du sourire que tu gagnes,
Pour que s'ouvre à tes bras légers
Une ligne de l'inconnu, de l'horizon,
Un fil suspendu, un fil de funambule,
Sur lequel se promène tes pieds
Qui baladent ton regard profond
Par delà les souvenirs que l'on brûle;
Ta vie ressemble à ton bonheur qui s'échappe,
Mais jamais tu ne t'arrêtes, même ces nuits,
Quand les remords à grands pas te rattrapent,
Car c'est un soleil qui brillera aujourd'hui.
Que ces larmes sont chaudes
Quand c'est pour toi mon amour,
Que je les verse et qu'elles brodent
Pour mon coeur une écharpe de velours.
Ces mots que tu écris,
Comme ils sonnent joliment
Dans mon coeur aigri,
Ces mots pleins de sentiments.
Je les attendais comme
L'on voit venir un rêve;
Ces mots dont la somme
Est un baiser sans trève.
Pourtant, je ne peux les sentir, jamais,
Car ces mots ne me sont pas destinés.
Aux sombres, je vous abandonne,
Comme disent les profondeurs,
Je vous abandonne, et vous pardonne
Pour les fautes et les douleurs;
Rien ne s'enfuit par l'oiseau,
Pourtant, je reste et je contemple
Les cieux s'animant sur les eaux
Des siècles défunts et des temples,
Jadis humbles, à présent oubliés,
Il ne reste ici que mystères et paix.
La poussière nait de la pierre
La pierre nait de la souffrance
La souffrance nait de l'amour
L'amour Nait dans les étoiles
Les étoiles ne sont que poussière...
Il y a tes mots de douceur
Que tu me murmures quand je dors,
Ôh mon amour...
Il y a ta voix qui chante
Et qui fait danser mon coeur,
Ôh mon espoir...
Il y a ton regard rempli d'étoiles
Qui me raconte tant de poèmes,
Ôh ma princesse...
Il y a ton sourire rayonnant
De mille éclats dans mon coeur,
Ôh ma beauté...
Tes baisers ont le goût des songes
Ôh ma bien-aimée...
Que fais-tu là-haut dans ce ciel
Où ne vole que les douces plumes?
Pourquoi n'es-tu plus près de mon aile,
Assis sur ce rocher, bercé par l'écume?
Cette mer, maintenant,
Me semble si triste sans ta Présence
Qui me réchauffait par tout temps.
Ce soir, alors que les vagues dansent,
Et que le soleil se couche,
Un vent doux se lève mais j'ai froid,
Plus froid qu'un hiver sans toit
Où m'abriter...
Pourquoi encore n'es-tu pas là aujourd'hui?
Et pourquoi cette mer me donne envie de pleurer?
Et chaque soir, le temps s'enfui.
Un peu plus...
Un peu plus...
Mais en ce jour où je comprend enfin
Que jamais tu ne m'as laissé,
Que tous ces jours tu me tendais la main
Pour me dire de ne pas pleurer,
Enfin j'ai compris
Que dans mon coeur, pour toujours tu vis
Et que depuis que, en moi, je te ressens,
Chaque jour je te souris...
Dans l'étreinte d'où rien ne fuit,
Quelques lueurs s'agitent mais ne parlent,
Les âmes dans ce puit se précipitent,
Comme autant de croyances, qui,
En jour ou en nuit, demeurent aussi pâles
Que leurs servants vaporeux sans mérite.
Tant de gestes, tant de cris,
Et si peu de rires brûlent,
Alors il reste le mystère qui s'agite
Comme un gosse que l'on pourrit
Pour qu'en sa tête rien ne pulule,
Qui ne puisse rendre peu émérite.
La vie s'achève,
Tout semble fait,
Mais rien de fini,
Le temps crève,
Qui pardonnerait?
La douleur s'oublie...